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psychologie

Pourquoi regarder des films d'horreur ?

Fear

Ce que dit la science :

 

Lorsqu'on regarde un film d'horreur, notre corps sécrète deux types d'hormones : l'endorphine et l'adrénaline. Ces hormones ensemble peuvent être considérées comme le cocktail qui compose la peur. Ce sentiment très fort est en fait la manifestation de notre instinct de survie qui nous pousse à être en état d'alerte afin d'agir rapidement et efficacement si besoin.

 

Bien sûr, ce n'est pas le sentiment de peur en lui-même que l'on recherche en regardant des films d'horreur. Pour cause, la sensibilité de chacun lui est propre, et pour certains regarder un film d'horreur n'a absolument rien de plaisant. Pourquoi? Parce que c'est le fait de dépasser la peur qui procure du plaisir. En effet, surmonter l'effroi que l'on ressent libère une autre hormone : la dopamine, alias hormone du plaisir. C'est là une sorte de récompense du corps à l'esprit pour être parvenu à tenir malgré la tension exercée par la situation.

 

Comme évoqué plus tôt, pour certains, le dépassement de la peur ne suffit pas à libérer la dopamine et rend l'expérience du film d'horreur plus traumatisante qu'autre chose.

Intéressons-nous maintenant au collectif :

 

L'intérêt de regarder des films d'horreur en groupe repose sur une notion de confiance. En effet, lorsqu'on est face aux autres on tend à cacher nos faiblesses, mais être capable d'affronter un sentiment tel que la peur face à des individus tierces nous donne confiance en nous, que l'on soit un(e) caïd qui ne plie devant aucun serial killer ou un(e) peureux(se) invétéré(e) qui se cache les yeux au moindre objet déplacé.

Et puis, il est agréable de savoir que l'on est tous dans la même situation. Cela crée une cohésion qui donne du courage (et que l'on regrette dès lors qu'on se retrouve seul).

C'est aussi pour cela que flirter ou tenter de plaire pendant un film d'horreur est recommandé (ou pas) : la personne de notre cœur est plus vulnérable, en proie à la peur et en quête de sécurité que l'on peut alors lui proposer sous la forme d'un câlin.*

 

*Attention : Cette technique souvent utilisée dans les films est la plupart du temps infructueuse...

D'un point de vue plus personnel :

 

De manière assez paradoxale, il y a quelque chose de rassurant dans les films d'horreur. C'est d'ailleurs pour cela qu'on en regarde. Ces œuvres permettent de revoir notre rapport à la mort, aux angoisses, et au danger.

 

Le fait d'être exposé à la mort dans ce qu'elle a de plus barbare comme dans American Nightmare ou dans ce qu'elle a de plus dérangeant comme dans Shining, nous permet en quelque sorte d'apprivoiser l'image qu'on en a. Quand bien même voir des gens possédés vomir, se tordre, et tuer n'est pas esthétiquement sympathique, on peut facilement en comprendre l'intérêt: la mort quand elle est répétée est presque démystifiée et donc, moins effrayante.

 

Que cela nous convienne ou non, nous sommes humains, et cela implique une forte influence de notre perception de nous-même sur nos choix. Puisque notre ego ne se cache jamais bien longtemps, nous pouvons distinguer dans le fait de regarder des films d'horreur une sorte de défi lancé à la peur. Le contraste entre peur réelle et peur volontaire (artificielle) crée une sorte de satisfaction égoïste pour celui qui regarde le programme.

D'un point de vue plus blessant pour l'orgueil, il faut savoir que si nous regardons des films d'horreur, c'est aussi pour nous détourner de nos véritables angoisses. Ici encore, c'est le contraste entre peur réelle et peur volontaire qui est en cause, cependant il n'a pas la même portée, pas le même rôle. Ici, il s'agit plutôt d'oublier ses véritables angoisses en les étouffant sous des angoisses artificielles.

 

De plus, il y a quelque chose de très attirant dans le fait de faire face au danger sans en souffrir les mauvais côtés. Un peu comme lorsqu'on joue à Resident Evil ou à un jeu similaire. Le frisson de plaisir qui nous saisi est du au fait que nous avons l'impression de faire un pied de nez au danger. Sur ce point là, nous sommes comme des gamins tirant la langue au danger en chantant « nananananèreuh ».

death

Les effets secondaires :

 

Cauchemars : Nourrir l'esprit d'images effrayantes remplit la banque de données qu'utilise notre inconscient, réalisateur de nos songes, lors de la conception de ceux-ci.

 

Paranoïa : Ce qui nous paraissait évidemment faux devient soudainement une probabilité à prendre en compte dès lors que l'on veut s'aventurer seul dans le couloir ou baisser la tête pour cracher notre dentifrice dans le lavabo (Et si quelqu'un apparaissait dans le miroir?).

 

Naissance de phobie : Pour chaque film d'horreur que l'on regarde, nous risquons de faire naître une phobie qui en résulterait directement (par exemple phobie des clowns après avoir vu ça). Sans oublier la désormais classique peur du noir.

 

Le syndrome du « Plus jamais... » : Après chaque film d'horreur particulièrement marquant attendez-vous à vous dire que vous n'en regarderez plus jamais aucun. Cette affirmation, un peu comme un bouton, est souvent éphémère, on l'oublie dès lors que l'on est à nouveau capable d'aller aux toilettes la nuit sans craindre pour sa vie.

Comment choisit-on son costume ? L'influence des circonstances...

Choisir un costume pour Halloween est bien moins facile qu'il n'y paraît. Cela peut prendre des mois et des mois de réflexion intense. En effet, beaucoup de facteurs entrent en compte : l’événement auquel on compte se rendre, notre situation sociale (en couple ou non, accompagnée d'une bande d'amis ou juste d'un seul), les dernières tendances de cosplay, ou encore l'intention.

 

Version complète disponible dans le magazine Fubuku No Jiko disponible dans le FNJ STORE à partir du 12/11/2019.

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